Cette exposition souhaite donner une autre image des Garagniks (habitants des cités de garages de Russie) en dévoilant les "trésors des savoir-faire", c'est-à-dire les objets et inventions des Garagniks ainsi que l'architecture et l'aménagement des garages dans lesquels ils travaillent et, parfois, vivent.
Cette exposition souhaite avant tout sensibiliser un large public aux discriminations territoriales et mettre en lumière les problématiques urbaines et sociales liées à la métropolisation, tout en valorisant les expérimentations de l'avenir dans des espaces délaissés.
Au-delà, c'est le "savoir faire Ville" : dès les années soixante, l'urbanisme soviétique doit répondre aux besoins générés par l'arrivée de l'automobile en ville.
Se créent alors des coopératives qui se voient attribuer des terrains non constructibles ou de faible intérêt sur lesquels leurs membres plantent de petits garages en taules.
Dans ces cités de garages se développe une sociabilité particulière, loin de la surveillance étatique.
Au tournant des années 90, ces espaces deviennent des lieux d'habitation et de travail : une ville dans la ville, un État dans l'État, ne répondant pas aux règles extérieures.