Conférence sur le projet AnarchaGland pendant "La Nuit de la Gynécologie DIY" par Klau Kinky du collectif catalan Gynepunk, le lundi 23 octobre 2017



Soirée avec Klau Kinky, membre du collectif catalan Gynepunk :

Gynepunk, les "sorcières cyborg de la gynécologie DIY" comme les décrit le média en ligne Makery (lire l'article ici), est un collectif catalan travaillant à décoloniser le corps féminin : création d'outils gynécologiques de première urgence pour des femmes en difficulté sociale, analyse des fluides corporels et fabrication de lubrifiants, traitement de maladies vaginales etc.
Klau Kinky membre originaire du collectif, effectue également des recherches en sexologie et découvre ainsi qu'au XIXème siècle, les premiers tests qui ont amené à la gynécologie moderne ont été pratiqués sur des esclaves des plantations, parfois à de nombreuses reprises, et ce sans anesthésie. "Anarchagland : Anarcha, Betsy, et Lucy", un projet de recherche autonome sur l'histoire de la gynécologie et une proposition active et radicale pour la réécrire.

Cette soirée s'est déroulée en deux parties

- 19h : Conférence sur le projet Anarchagland (à découvrir en vidéo ci-dessus)
- 20h30 : Atelier DIY : construction d'un microscope à partir d'une webcam ordinaire.
Vous pouvez retrouver le mode d'emploi sur le site hackteria.org !



Cette soirée est la première du nouveau Doctorat Sauvage En Numérique (voir le programme ici), elle ouvre également le cycle "Sexe et Ville" qui a lieu d'octobre 2017 à janvier 2018 :

Le Dragon point et ressurgit. Dans ces ensembles urbains ne produisant aucune richesse et dans lesquels le commerce du care est en pleine expansion le travail sexuel mute, se développe, tout à la fois chassé et géré par les autorités (pour preuve la gestion des migrations de la prostitution lors des récentes coupes du monde de football versus le développement de celle-ci en périphérie et de manière nomade dans des camping-cars). D’autres chantiers urbains, invoquant la reconquête de territoires délaissés, chassent quant à eux des lieux de rencontres, de drague ou de pratiques sexuelles marginales. Enfin, aux villes que l’architecte Castro prétendait vouloir féminiser répond semble-t-il une gestion genrée de l’espace.

À la répression de l’expression du sexe dans la ville ne semble répondre que la lecture caritative et victimaire.

D'octobre 2017 à janvier 2018, le cycle Sexe et Ville propose quatre soirées pour comprendre, au-delà de ces deux lectures, en quoi cette question structure l’espace de nos villes.

Voir le programme de ce cycle ici